Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire informe que cette démarche a été réalisée en concertation avec les autorités marocaines.
Ainsi, une procédure de réinstauration du visa d’entrée au Maroc sera mise en place pour tous les détenteurs de passeports ordinaires ivoiriens, pour une période expérimentale de deux (02) ans, à compter du dimanche 1er septembre 2024.
Face à l'augmentation des flux migratoires africains vers les côtes méditerranéennes, notamment via les pays du Maghreb tels que le Maroc, les États d’accueil de ces migrants clandestins ont collaboré avec les services compétents des ambassades ivoiriennes pour réaliser un profilage. Il en résulte que certains immigrants se présentant comme citoyens ivoiriens sont en réalité des ressortissants étrangers.
Selon le rapport, parmi les 14 800 migrants arrivés à Lampedusa, 170 se déclaraient comme citoyens ivoiriens. Toutefois, seulement 46 d'entre eux ont été confirmés comme étant réellement originaires de la Côte d’Ivoire.
De plus, le ministère des Affaires étrangères précise que la réintroduction du visa entre le Maroc et la Côte d’Ivoire est temporaire et non définitive.
Il s'agit d'une suspension temporaire de l'exemption de visa, qui pourra durer jusqu'à deux ans, accompagnée d'une évaluation des impacts de cette mesure après la première année.
Cette décision a été prise en réponse à la découverte de réseaux bien organisés possédant des faux passeports et des tampons contrefaits. Le gouvernement ivoirien a jugé nécessaire d'agir, même si cela implique des mesures difficiles, afin de réduire les sources d'approvisionnement pour ces réseaux criminels, tout en renforçant la crédibilité du passeport ivoirien et la sécurité nationale.
Cependant, il est important de noter que cette décision ne concerne pas les citoyens marocains souhaitant se rendre en Côte d'Ivoire, ni les Ivoiriens titulaires de passeports diplomatiques ou de service, ni les détenteurs de cartes de séjour marocain, ni ceux bénéficiant de visas Schengen, des Émirats Arabes Unis, des États-Unis ou du Canada, comme précisé dans le communiqué.
Richard Konan