Des candidats ont en effet été surpris en flagrant délit de tricherie, en possession de téléphones portables, formellement interdits dans les salles, sur lesquels ils recevaient les corrigés des épreuves via WhatsApp.
L’enquête technique menée par la PLCC et les spécialistes de l’ANSSI a permis d’identifier et d’arrêter OOF, un enseignant à domicile. Auditionné, ce dernier a reconnu avoir orchestré un système de fraude sophistiqué, visant à la fois le BEPC et le BAC.
Le mode opératoire était bien huilé : OOF proposait un « accompagnement spécial » à ses élèves, leur demandant au préalable le centre d’examen, une copie de leur convocation, ainsi que le numéro de leur salle et de leur table. Grâce à des complicités internes, les téléphones étaient introduits dans les salles pendant l’examen, permettant à OOF d’envoyer les corrigés en direct.
Cette "assistance" avait un prix : 100 000 FCFA pour un envoi simple via WhatsApp, et jusqu’à 200 000 FCFA si des complices devaient intervenir dans le centre d’examen.
Face aux preuves accablantes, OOF a exprimé des regrets, mais a été déféré devant le parquet pour fraude à un examen officiel, comme prévu par l’article 299 du Code pénal.
Richard Konan