Très rapidement, les premiers malaises ont été signalés. Nausées, vomissements, diarrhées et fièvre se sont multipliés, obligeant les services de santé à intervenir en urgence. Au total, 97 cas sévères ont été recensés, dont 54 enfants et 43 adultes, a précisé le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.
Face à la
gravité de la situation, les patients ont été transférés vers le Centre hospitalier
régional (CHR) d’Adzopé, où un dispositif spécial a été mis en place pour leur
prise en charge.
Malheureusement,
le bilan humain est lourd. Le ministère de la Santé a confirmé neuf décès,
parmi lesquels huit enfants et un adulte. Un enfant de moins de six ans a dû
être évacué en urgence vers le pôle gynéco-obstétrique et pédiatrique de
Cocody.
Trois
patients restent admis en réanimation, tandis que quatre autres sont toujours
hospitalisés au CHR d’Adzopé.
Quatre-vingts
personnes ont pu regagner leurs domiciles après des soins. Les patients encore
hospitalisés sont dans un état jugé stable et font l’objet d’une surveillance
étroite.
Dès les
premières heures, le dispositif national d’urgence épidémie-catastrophe a été
activé. Une équipe de riposte rapide, composée notamment d’épidémiologistes, de
pédiatres, de réanimateurs, de toxicologues et de psychologues, a été déployée
pour appuyer le district sanitaire.
La Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique a également acheminé en urgence médicaments et intrants nécessaires.
Des investigations sont en cours afin d’identifier précisément l’origine de cette toxi-infection. En attendant, les autorités sanitaires appellent les populations au strict respect des règles d’hygiène alimentaire et recommandent de consulter immédiatement un centre de santé en cas de symptômes.
Le ministère
de la Santé assure que toutes les mesures nécessaires ont été prises et exprime
sa solidarité aux familles endeuillées, tout en appelant au calme et à la
collaboration de tous.
Richard Konan