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Cinéma africain, ruée vers le 7e art

Il prend son envol. Surement, il tente en permanence de concilier les exigences à l’international et les goûts d’un public différent. Cinéma africain, ruée vers le 7e art.

Un cinéma devenu très contemporain. Dynamique et porteur de sens. Quelques années en arrière, il n’y avait que les pays du Maghreb notamment, l’Algérie, la Tunisie ou encore le Maroc qui représentaient dignement l'Afrique lors des festivals internationaux. Le Nigéria, le Ghana, le Sénégal, l’Angola se hissent progressivement dans cette course de l’industrie cinématographique.

Cette éclosion du cinéma africain transparaît à travers des chaînes de télévision dédiées exclusivement aux films africains notamment, Nollywood, A+ Ivoire, Ghallywood, pour ne citer que celles-là.

« Sans tomber dans un relativisme culturel de mauvais aloi, c’est vers l’Afrique qu’il convient de se tourner pour se faire une idée des films qui remplissent les salles où circulent sous forme de DVD. Il faut aller au Burkina Faso, qui abrite tous les deux ans le plus important festival du continent et où les films locaux remportent d’indéniables succès. Il faut aller au Liberia, où, paradoxalement, l’épidémie d’Ebola et la fermeture des frontières ont favorisé l’émergence d’une production locale », a soutenu le journaliste français Nicolas Michel, dans un dossier paru le 17 mai 2017 sur le site jeuneafrique.com. Kumawood, une industrie de cinéma et de récompenses privée basée à Kumasi, au Ghana, est la fabrique express de films d'action.

Tout comme l'Inde qui possède son "Bollywood", au Ghana c'est Kumawood qui fait son cinéma, où quelques milliers d'euros et quelques jours suffisent pour produire un film à rebondissements et plein d’adrénaline. Elle a été fondée par l’homme d'affaires et entrepreneur ghanéen, Samuel Kwabena Darko.

« Nous avons en Afrique des jeunes techniciens passionnés et bien formés qui font la fierté du continent. Le Sénégal et la Côte d'Ivoire viennent en force revendiquer leur place dans ce peloton de pays cinématographiques. C'est de bons augures, et l'avenir s'annonce radieux pour notre cinéma, avec l'ouverture de nouvelles salles de cinéma et l'arrivée de toutes ces chaînes de télé privées qui investissent dans la production locale. Il ne manque qu'une véritable volonté politique de nos dirigeants pour apporter un coup d'accélérateur à cette industrie qui est, ne l'oublions pas, une grande pourvoyeuse d'emplois », a soutenu l’acteur ivoirien, Ismaël Amed.

Les cinémas africains sont relativement jeunes puisque les films que désignent généralement l'expression « cinémas africains » ont commencé à être produits à partir de la décolonisation et des indépendances (années 1950 et surtout 1960), même si une industrie du cinéma existe depuis le début du XXe siècle en Afrique du Sud et que des expériences locales ont été tentées en Tunisie dès les années 19.

Maurelle Kouakou