Le thème retenu pour cette édition est : « Connectivité internationale : état des lieux et perspectives ». Selon Kalil Konaté, ce choix est particulièrement pertinent « au regard de l’importance stratégique des infrastructures de communication pour les activités socio-économiques ».
Les discussions portent notamment sur les défis et enjeux réglementaires liés à la connectivité sous-marine, les moyens d'améliorer la connectivité transnationale terrestre, ainsi que sur le rôle croissant des constellations satellitaires en orbite basse.
Dans son allocution, le ministre a rappelé l’incident du 14 mars 2024, marqué par la coupure simultanée de quatre câbles sous-marins essentiels à la connectivité de l’Afrique. Cette panne, a-t-il souligné, a mis en lumière la vulnérabilité critique de ces infrastructures.
« Le développement de l’Afrique passe nécessairement par une maîtrise de ses infrastructures numériques », a-t-il insisté.
De son côté, Lakoun Ouattara, directeur général de l’ARTCI, a appelé à une réflexion globale sur la souveraineté numérique. Il a affirmé que la connectivité mondiale conditionne désormais l’accès à l’économie numérique, à l’innovation et à la compétitivité. Il a également rappelé que plus de 99 % du trafic Internet mondial transite par les câbles sous-marins, dont la résilience est essentielle au développement des économies.
Le séminaire vise à favoriser les échanges entre régulateurs francophones sur les bonnes pratiques et les défis rencontrés, à renforcer les compétences techniques, juridiques et économiques des participants, à explorer les enjeux émergents en matière de connectivité, et à promouvoir la coopération internationale entre autorités membres et partenaires.
Il convient de rappeler que l’Afrique est reliée au reste du monde grâce à plus de 60 câbles sous-marins, représentant 150 000 km de fibre optique. Ces infrastructures continuent de s’étendre, notamment avec le câble 2Africa, long de 45 000 km et prévu pour connecter plus de 33 pays, dont la Côte d’Ivoire. Ce câble permettra de tripler la capacité actuelle d’accès à Internet sur le continent, selon le directeur de l’ARTCI.
Le séminaire, prévu jusqu’au 22 mai 2025, rassemble environ 160 participants représentant 17 autorités de régulation.
Richard Konan