Kadija Sanou, connue sous le nom de scène Kadi Bobo, est une figure de la danse contemporaine au Burkina Faso. Ancienne bénéficiaire du programme Ankata Next Generation, initié par le chorégraphe Serge Aimé Coulibaly à Bobo-Dioulasso, elle a su transformer une profonde timidité en force expressive, grâce à l’art.
Une renaissance artistique par la danse
Kadi Bobo fait partie des toutes premières élèves du
centre Ankata, un lieu de formation et de création dédié à la danse
contemporaine, au théâtre, à la musique et aux arts visuels.
« J’avais peur et j’étais gênée de parler devant les
gens, mais Ankata m’a donné une voix et des mots. »
Cette expérience marquante lui a permis de dépasser ses
blocages personnels et d’affirmer progressivement son identité artistique.
Un parcours marqué par l’effort et la
persévérance
Au fil des années, Kadi
Bobo s’est construite à force de travail et d’abnégation. Elle se souvient
de ses débuts à l’étranger :
« Lors de ma première visite en France, je connaissais
le nom de la station de métro, mais j’étais incapable de le lire. »
Ces obstacles n’ont pas freiné sa détermination. Bien
au contraire, ils ont renforcé sa volonté de réussir et de s’imposer sur la
scène artistique internationale.
Une voix pour la culture burkinabè
Aujourd’hui, Kadi Bobo est reconnue pour son
engagement en faveur de la valorisation des danses traditionnelles burkinabè,
qu’elle renouvelle à travers la création contemporaine. Elle incarne une
nouvelle génération d’artistes africains, fiers de leurs racines et ouverts sur
le monde.
Très active sur les scènes en Afrique et en Europe, elle milite aussi, à travers son art, pour l’émancipation des femmes, la lutte contre les stéréotypes de genre, et la transmission de la culture aux jeunes générations.
Richard Konan