« Les sages-femmes sauvent des vies », a rappelé la directrice exécutive de l’UNFPA à l’occasion de la Journée internationale de la sage-femme, ce 5 mai. Elle a souligné que ces professionnelles de santé sont souvent les premières à intervenir lorsqu’une catastrophe frappe : conflits armés, inondations, effondrement des infrastructures... Là où tout vacille, elles tiennent bon.
Dans sa déclaration, la directrice a insisté sur la réalité dramatique que vivent les femmes en temps de crise : elles ont deux fois plus de risques de mourir en couches. Malgré les dangers, les sages-femmes n’hésitent pas à se rendre dans des zones reculées et instables pour garantir des soins essentiels –santé sexuelle, reproductive, accouchements, soutien aux victimes de violences sexuelles.
Pourtant, leur rôle fondamental reste largement sous-estimé. L’UNFPA
déplore un sous-investissement chronique dans la profession : formation
insuffisante, salaires faibles, manque de fournitures. Des lacunes déjà
problématiques en temps de paix et qui deviennent critiques en période
d’urgence. Pire encore, les récentes coupes budgétaires dans l’aide humanitaire
mettent en péril les progrès réalisés.
L’agence onusienne affirme que deux tiers des décès maternels et néonatals
pourraient être évités grâce aux sages-femmes. En plus de sauver des vies, leur
présence renforce les systèmes de santé, réduit les coûts et contribue à une
meilleure résilience des sociétés.
Face à l’urgence, la directrice de l’UNFPA lance un appel pressant aux gouvernements et donateurs
: rejoindre l’initiative Midwifery Accelerator pour renforcer les
investissements dans les sages-femmes et les systèmes qui les soutiennent. «
Avant que davantage de vies ne soient perdues », a-t-elle averti.
Aujourd’hui, alors qu’il manque près d’un million de sages-femmes dans le
monde, le message est clair : reconnaître, former, soutenir. Car derrière
chaque vie sauvée, il y a souvent une sage-femme.