Selon le communiqué du procureur de la République, Yeo Abel Nangbele, l'administration pénitentiaire avait récemment renforcé ses contrôles pour lutter contre l'introduction de stupéfiants dans l'établissement. Cette vigilance accrue a permis plusieurs saisies, dont 60 comprimés de Tramadol (surnommés "Kadhafi") le 2 avril 2025.
Le dimanche 6 avril, onze détenus coalisés ont déclenché des affrontements contre certains de leurs codétenus, accusés d'avoir fourni des informations ayant permis à l'administration de lutter contre le trafic de stupéfiants. Si l'ordre a été rapidement rétabli, ces violences ont fait deux blessés.
Le lendemain, 7 avril, la situation s'est considérablement aggravée lorsque des détenus ont orchestré une tentative d'évasion massive à l'ouverture des cellules. Grâce à l'intervention rapide de la Gendarmerie et de la Police Nationale, l'ensemble des détenus a été réintégré et le calme rétabli.
Le bilan fait cas de trois décès dont un détenu mort d'asphyxie dans la bousculade lors de la réintégration. L'incident a également fait trois blessés, parmi lesquels deux agents pénitentiaires et un détenu.
Le procureur de la République a annoncé l'ouverture d'une enquête pour faire toute la lumière sur ces événements graves survenus dans l'enceinte pénitentiaire de Bouaké.
Richard Konan