Face à cette situation alarmante, une équipe pluridisciplinaire a été immédiatement déployée sous la supervision du sous-préfet, rapporte un communiqué du ministère des Ressources animales et halieutiques.
Cette équipe était composée de représentants de plusieurs ministères (Ressources animales et halieutiques, Santé, Eaux et Forêts), du Centre ivoirien anti-Pollution (CIAPOL) et de la Gendarmerie nationale. Elle a mené une investigation approfondie en collaboration avec les populations locales.
Les observations préliminaires ont révélé des signes particulièrement inquiétants chez les poissons affectés des lésions cutanées caractérisées par des nécroses, des altérations comportementales marquées par une désorientation. Une opération d'urgence a permis de retirer environ 100 kg de poissons morts de la rivière pour prévenir tout risque sanitaire supplémentaire.
« Au vu des constatations préliminaires et de l'utilisation importante de pesticides dans les activités agricoles environnantes, une contamination par des produits toxiques est fortement suspectée. Des échantillons d'eau, de poissons et de sédiments ont été prélevés et acheminés vers les laboratoires de référence nationale pour des analyses approfondies », indique le ministère.
Dans l'attente des résultats, les autorités ont pris des mesures conservatoires strictes : interdiction formelle de toute activité de pêche dans la zone concernée, prohibition de la consommation et de la commercialisation des poissons, renforcement de la surveillance environnementale et sanitaire, et mise en place d'une cellule de veille sanitaire.
Les populations riveraines sont appelées à la plus grande vigilance. Il leur est demandé de respecter scrupuleusement ces mesures de précaution, de se rendre immédiatement au centre de santé le plus proche en cas de troubles digestifs et de signaler toute anomalie aux Services Vétérinaires. Les autorités assurent qu'un suivi régulier sera effectué et que la population sera tenue informée de l'évolution de la situation.
Richard Konan