En Afrique de l’Ouest, la fièvre de Lassa cause près de 300 000 infections et 5 000 décès par an. Devant ce constat, le Premier ministre Robert Beugré Mambé, qui présidait la cérémonie d’ouverture, a appelé à une riposte concertée : « Nous avons l’obligation d’agir avec vigueur et rigueur pour protéger nos populations. Les maladies émergentes ne connaissent pas de frontières ».
Le chef du gouvernement a souligné la nécessité d’intensifier les actions déjà menées par les États et l’OOAS, notamment en matière de prévention, de préparation et de riposte. Selon lui, une épidémie localisée dans un pays de la CEDEAO peut rapidement devenir une menace régionale, d’où l’urgence d’une coopération renforcée : « Les virus n’ont pas de frontières, nos efforts doivent donc aller de pair ».
La conférence réunit ministres, experts de santé publique, chercheurs et représentants d’institutions internationales, dont l’OMS. Tous se sont dits convaincus que seule une réponse commune peut contenir durablement la propagation de la maladie. Le ministre nigérian coordinateur de la Santé, Muhammad Ali Pate, a réaffirmé l’engagement de son pays à travailler main dans la main avec ses voisins.
Endémique dans plusieurs pays ouest-africains, la fièvre de Lassa reste redoutable : une infection sur cinq évolue vers une forme grave, touchant le foie, la rate et les reins. Aucun vaccin ni traitement antiviral spécifique n’est encore disponible, ce qui renforce l’urgence d’investir dans la recherche scientifique et la coopération sanitaire régionale.
Richard Konan