En 2005, l’archipel est classé site Ramsar, alors considéré comme une zone humide d’importance internationale, particulièrement comme habitat d’oiseaux.
Patrimoines historiques, cultuels et religieux (cimetière des rois, canons datant du XVIIe siècle, lieux de rituels) pour les populations riveraines, ces îles sont protégées et conservées.
En effet, le parc géré par l’Office ivoirien des parcs et réserves abrite une avifaune exceptionnelle avec 128 espèces répertoriées, essentiellement des espèces aquatiques et migratrices. Des mammifères terrestres comme des céphalophes, des potamochères, des civettes et autres rongeurs y vivent également. En plus de ces animaux, les chauves-souris de la famille des roussettes des palmiers et le lamantin, une espèce menacée contribuent à la singularité de ce territoire.
La végétation de l’archipel est essentiellement constituée de mangroves à palétuviers. Les parties de sol ferme des plus grandes îles sont couvertes de forêts denses ou de prairies marécageuses contenant des espèces classées, rares ou menacées.
La pêche constitue la principale activité des populations riveraines autochtones du parc. Depuis des siècles, les populations pratiquent la pêche collective sous différentes formes. Les hommes se chargent de la pêche, de l’approvisionnement en bois de chauffe (bois de palétuvier, essentiellement) et les femmes s’occupent du fumage.
Si vous êtes tentés de passer des vacances sur un archipel en Côte d’Ivoire, le parc des Ehotilés vous émerveillera. Attention, ici, vous ne pourrez fouler que les îles Meha, Assoko et Balouaté, les 3 autres étant interdites aux visiteurs.
N'cho Lionel Arnaud
(Docteur en géographie, expert en environnement et gestion des risques et catastrophes)