Contrairement à ce que l’on pourrait penser, son entrée dans l’univers des mines ne résulte pas d’un simple changement de cap. Elle refuse d’ailleurs de parler de « transition » entre la diplomatie et l’industrie minière. Selon elle, les carrières ne devraient pas être cloisonnées.
La directrice-pays d’Endeavour Mining estime qu’il est temps de rompre avec l’idée selon laquelle une personne ayant débuté dans un secteur donné devrait nécessairement y rester toute sa vie. À ses yeux, il est essentiel de favoriser les passerelles entre les domaines d’activité, en valorisant les compétences transférables.
C’est dans cet esprit qu’elle qualifie son parcours de « continuité », et non de rupture. N’étant pas issue d’une formation technique, elle se considère avant tout comme une gestionnaire. Elle explique ainsi qu’elle met aujourd’hui ses compétences en gestion et en relations publiques au service d’un secteur technique comme celui des mines.
Cette approche, nourrie par ses années dans la diplomatie économique et le développement d’affaires, a permis à Laetitia Gadegbeku d’affiner son sens de la négociation. Elle affirme même que si elle avait été formée comme géologue ou topographe, elle n’aurait probablement pas acquis le même niveau d’aptitude en la matière.
Lors de cet entretien, Laetitia Gadegbeku a également évoqué ce qu’elle considère comme sa plus belle expérience professionnelle. Il s’agit de son implication dans la vente d’avions canadiens de la marque Bombardier à la compagnie Air Côte d’Ivoire, à une époque où elle occupait le poste de Trade Commissioner du Canada.
Elle raconte avoir organisé, en partenariat avec la Chambre de commerce ivoirienne, des missions commerciales permettant à des PME ivoiriennes de se rendre au Canada. Ces initiatives avaient pour objectif de favoriser les partenariats commerciaux et de faciliter les transferts de compétences.
Pour lire l’intégralité de cet échange et découvrir d’autres portraits de leaders au parcours hors normes, plongez dans le numéro 46 du magazine Esprit.
Richard Konan