« J’ai découvert la kizomba en 2014, au cours d’une balade sur YouTube. Je fus immédiatement séduite. Depuis lors, la kizomba est l’air que je respire », explique Ida Tano, présidente de l’association club kiz 225.
Une danse à laquelle la jeune passionnée attribue des vertus. « La kizomba a vraiment été une thérapie pour moi. Elle m’a permis d’acquérir une certaine stabilité émotionnelle et une meilleure estime de moi. »
Si elle prend de l’ampleur, ce n’est pas seulement pour sa langueur et sa sensualité. À Abidjan, cette danse rime aussi avec réseautage.
« Grâce à la kizomba, j’ai fait de belles rencontres qui ont parfois abouti à des opportunités professionnelles », justifie Ida.
Autre danseuse, autre témoin. Christiana Ohouna. Cette juriste d’une trentaine d’années explique avoir découvert la danse angolaise en 2020 au cours d’un gala à Abidjan. « J’ai aimé le soft et la douceur que dégageait cette danse. Je l’ai trouvée belle et saine. Un élixir pour chasser le stress… et mon analyse s’est avérée exacte », affirme-t-elle.
Aujourd’hui, les formations et les soirées dédiées à la kizomba fleurissent aux 4 coins de la capitale ivoirienne.
Azalaï Hôtel. C’est dans le hall supérieur de cet établissement que se tiennent tous les samedis de 19 heures jusque tard dans la nuit des soirées de kizomba et de ses variantes. Chefs d’entreprise, cadres, étudiants, amateurs et professionnels de la « cabo love » s’y retrouvent pour patiner au son de Nelson Freitas, Filho de Zua Saia Dela ou encore Anselmo Ralph.
Autre lieu, même scénario : le Novotel, au cœur du Plateau, point de jonction des kizeurs, tous les mercredis soir. Ici aussi on se lâche, on découvre ou on développe ses qualités de danseur. Idem les dimanches de 19 heures à minuit à la Triple Réserve, située Carrefour Guiraud à la Riviera Palmeraie.
Depuis trois ans, des festivals de kizomba sont organisés à Abidjan, notamment l’Akwaba Kizomba Festival au mois de septembre, le Kiday Festival et le Sunset Festival. Ces évènements de masse traduisent l’enracinement de la kizomba en côte d’ivoire.
La rédaction