L'alcootest ne ment pas : 1,59 gramme d'alcool par litre de sang. Autrement dit, cet homme de 44 ans était pratiquement deux fois plus saoul que ne le tolère la loi ivoirienne ! Derrière lui, dans les sièges de son autocar, soixante personnes qui n'imaginaient pas une seconde confier leur vie à un chauffeur en état d'ébriété avancée.
Comment peut-on prendre le volant dans un tel état quand on exerce un métier où la sécurité d'autrui est primordiale ? Ce conducteur, pourtant professionnel d'une compagnie de transport, a bafoué tous les principes de prudence. Les passagers, confiants, s'apprêtaient à effectuer le trajet Abidjan-Dimbokro sans se douter qu'ils frôlaient la catastrophe.
Les forces de l'ordre n'ont pas traîné. Direction la préfecture de police d'Abidjan pour une garde à vue immédiate. Le chauffeur indélicat devra bientôt s'expliquer devant le procureur pour conduite en état d'ivresse et mise en danger d'autrui. Son permis ? Confisqué sur-le-champ et transmis à la Commission spéciale du ministère des Transports.
Cette interpellation s'inscrit dans le cadre des opérations renforcées de la période de Tabaski, explique le commissaire divisionnaire major Touré Abdul Kader. Un dispositif qui, visiblement, arrive à point nommé pour démasquer les conducteurs irresponsables et éviter des tragédies sur nos routes.
Cette affaire rappelle cruellement que l'alcool au volant reste un fléau, particulièrement dangereux quand il touche les professionnels du transport public.
Richard Konan