Le Zaouli ? Les prochaines générations pourraient venir à se demander ce que c’est. Le Gbégbé résiste un peu, quant au Polihet, il a presque disparu des festivités de sa sphère de conception. La liste n’est pas exhaustive et le péril pointe.
Toutefois, nos cultures ivoiriennes devront renaître de leurs « cendres. » À petites doses peut-être, mais à la reconquête de notre identité et de nos spécificités.
Abidjan, plaque tournante de la musique africaine, devra être celle de la renaissance de nos us. Les talents sont là. Chorégraphes, peintres, musiciens, écrivains, poètes, slameurs… une diversité qui devrait rappeler à la conscience collective que l’un des poumons culturels du berceau de l’humanité ne saurait renier ses arts. Séduire le monde artistique, le dompter et réaffirmer nos vies, telle devra être notre mission. Promouvoir nos talents, danser aux sons de nos ‘’hymnes’’. Un pari pas fou.
« En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est tout une bibliothèque qui brûle. » Amadou Hampaté Bâ n’avait pas tort. Mais aujourd’hui de nouvelles bibliothèques doivent s’ouvrir. Écrivains et historiens ivoiriens à la tâche pour, comme les scribes égyptiens, scanner les vraies empreintes de notre histoire.
Peintres, à l’instar du zouglou de Magique Système qui fait danser le monde, peignez notre Abidjan, notre culture de vos plus beaux pinceaux.
Mais avant, l’unité de ces leads, la solidarité de ses populations et les mobilisations des différents bouts de terre héritées du président Houphouët-Boigny devraient constituer le quater back pour la revalorisation de nos arts et de nos identités.
Chacun dans son patelin devra porter la marque de ‘’ Côte d’Ivoire Numéro Un.’’ Le ‘‘I have a dream’’ de Martin Luther King matérialisé à son paroxysme par la baraque cassée par Obama pourrait nous inspirer dans cette détermination.
La rédaction