La cérémonie solennelle s'est déroulée dans l'enceinte même du prestigieux Lycée Sainte-Marie de Cocody qu'elle avait fondé et dirigé pendant près de trois décennies.
Présidée par la ministre de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation, Mariatou Koné, l’événement a réuni de nombreuses personnalités, dont l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, les religieuses de la congrégation Saint François Xavier et plusieurs générations d'anciennes élèves.
Dans un discours émouvant, la ministre ivoirienne a retracé le parcours exceptionnel de cette éducatrice dévouée qui répondit à l'appel du Président Félix Houphouët-Boigny en 1962 pour contribuer à la scolarisation des jeunes filles ivoiriennes. « Sa mission était de former une élite féminine capable de participer activement au développement de notre pays », a souligné la Mariatou Koné, transmettant les condoléances du président Alassane Ouattara et du Premier ministre Beugré Mambé.
L'héritage pédagogique de De Vasselot, fondé sur l'excellence académique, la rigueur et une profonde humanité, continue d'influencer le système éducatif ivoirien. La ministre a d'ailleurs annoncé que l'esprit de son œuvre perdure à travers la construction de 14 lycées d'excellence pour jeunes filles à travers le pays.
Des anciennes élèves, représentées par Madame Sako Fatoumata, ont rendu un hommage empli d’émotion à l’illustre disparu en ces termes : « Les grandes âmes ne disparaissent jamais ; elles deviennent des forces invisibles qui nous rappellent, dans les moments de doute, d'être à la hauteur » de son héritage.
Cette cérémonie s'est tenue simultanément avec les obsèques officielles de Madame De Vasselot à Paris, où la Côte d'Ivoire était représentée par son ambassadeur en France, Maurice Kouakou Bandama, soulignant ainsi les liens profonds unissant la défunte aux deux nations.
Le Lycée Sainte-Marie, fondé en 1962 à Adjamé avant d'être transféré à Cocody en 1967, demeure un symbole d'excellence et un témoignage vivant de l'engagement indéfectible d'Odile De Vasselot pour l'éducation et l'émancipation des femmes ivoiriennes.
Richard Konan