Né à Lagos au Nigeria, le 28 mars 1991, Iyinoluwa Aboyeji grandit avec une conscience aiguë de l’écart entre le potentiel africain et ses réalités. Il part étudier à l’Université de Waterloo (Canada). Il y décroche une licence en études juridiques.
C’est dans cet établissement qu’il découvre l’univers des startups technologiques. Mais contrairement à beaucoup, il n’a pas envie d’intégrer la Silicon Valley. Bien au contraire, le jeune Nigérian veut revenir et transformer son continent.
Crédit : BBC
Ce retour, il le concrétise d’abord avec Andela, en 2014 : une entreprise pionnière qui forme des développeurs africains pour les connecter à des entreprises du monde entier. Très vite, la nouvelle entreprise devient le symbole d’une Afrique refusant d’être spectatrice, mais plutôt actrice dans le numérique mondial.
Flutterwave : connecter les économies africaines
Après Andela, Aboyeji se lance dans un nouveau défi. Il cofonde Flutterwave, une plateforme de paiements qui facilite les transactions numériques sur le continent.
A travers cette start-up, il entend faire disparaitre les silos entre pays et créer une véritable infrastructure économique africaine. En moins de cinq ans, Flutterwave devient une “licorne” valorisée à plus d’un milliard de dollars.
Future Africa : faire émerger une génération de bâtisseurs
Aujourd’hui, Aboyeji consacre une part importante de son énergie à Future Africa, un fonds d’investissement et un incubateur d’idées. Son ambition est de financer et accompagner des jeunes Africains engagés dans la construction de solutions systémiques, tant dans l’agriculture, la santé, que dans l’énergie ou l’éducation.
Crédit : Wikipedia
Il refuse la logique du “success story personnel” au profit d’un leadership plus collectif, plus enraciné.
Iyinoluwa Aboyeji, lauréat du prix Quartz Africa Innovator 2016, incarne une figure rare d’un entrepreneur visionnaire, guidé par une éthique forte et une passion pour l’Afrique.
Richard Konan