Cette situation très tendue a permis de développer, entre-autres, la notion d’ « entrepreneuriat » au point même d’utiliser cette plateforme au cœur des différents programmes portés par les Organisations non gouvernementales, les bailleurs de fonds, les pouvoirs politiques et bien entendu la société civile.
Cette solution miracle, face à un problème qu’on ne sait par quel bout l’appréhender, qui apporte un peu d’espoir à tous nos dirigeants, au moins sur le papier, a-t-elle un réel avenir devant elle ?
Je remarque tout de même que cette notion d’entreprenariat tend à s’appliquer à certains projets essentiellement, plutôt de petite taille, n’ayant pas encore réellement « explosé », mais étant plutôt en phase de « Start up », portés par des primo entrepreneurs ou de «malheureux» récidivistes de l’entreprenariat.
Quand le projet est arrivé à maturité, s’est bien développé, a commencé à passer les frontières régionales et continentales, on ne parle plus d’entrepreneur mais plus facilement de grand(e) patron(ne) ou de capitaine d’industrie, etc.
Mais qu’à cela ne tienne, une chose est certaine, pour avoir une chance de devenir Grand patron, ou Capitaine d’industrie, il faut déjà commencer par entreprendre.
Nous allons donc tenter de parcourir les fondamentaux de l’entreprenariat, et lister ainsi ce qu’il faut savoir avant même de se lancer, pour mieux appréhender les tournants et anticiper, dans la mesure du possible, les secousses et autres embuches.
Comme pour tout ce que l’on fait, pour entreprendre aussi, il vaut mieux en avoir une réelle ENVIE, la MOTIVATION et le PLAISIR. Lesquels sont au cœur du dispositif de la création d’entreprise.
Il vous faut choisir un PROJET qui vous « ressemble » et un produit dont vous êtes sûr(e) de l’intérêt que les consommateurs lui porteront. Ne vous lancez pas dans la création d’une poissonnerie si vous ne supportez pas l’odeur du poisson frais… il va sans dire que vous ne tiendrez pas longtemps. Ceci pour insister sur le fait qu’il faut s’assurer que ce statut d’entrepreneur, et le fait d’être à votre compte, vous plaira.
Il faut ainsi rappeler qu’être entrepreneur(e) c’est certes, l’indépendance, la possibilité de décider seul, la réalisation de soi, etc... Mais entreprendre c’est également un long apprentissage de la gestion d’une entreprise, la solitude face à des situations difficiles, des revenus pas toujours à la hauteur de vos attentes. Pour vous assurer de faire le « bon » choix, testez-vous, n’hésitez pas à penser à des formations complémentaires et ciblées et recherchez du coaching auprès d’amis ou contacts entrepreneurs
L’AVENTURE ENTREPRENEURIALE : COMMENT SE LANCER ?
Aujourd’hui, on ne perçoit plus le travail de la même façon. Plus personne (ou très peu) ne rêve d’une longue et interminable carrière au sein d’une seule et même entreprise. Les salariés changent plusieurs fois d’entreprise, de secteur d’activité voire de métier, au cours de leur carrière. L’on peut donc concevoir l’entreprenariat comme une autre façon de se réinventer une vie professionnelle. L’entreprenariat est également devenu la SEULE voie de salut pour des milliers de jeunes sortis de l’école avec ou sans diplôme mais à qui notre environnement ne propose aucune autre alternative.
Alors, que ce soit par choix ou simplement par manque de choix, avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, il faut se poser un certain nombre de questions, entre autres : Avez-vous une sécurité financière sur laquelle vous reposer si jamais le projet échoue ? Pouvez-vous sacrifier votre temps personnel ? Êtes-vous soutenu(e) par vos proches ? Dans quel domaine voulez-vous travailler ? Avez-vous les compétences nécessaires pour exercer cette activité ?
Pour répondre à ces questions et semer certains de vos doutes, plusieurs solutions s’offrent à vous.
Le bilan des compétences : c’est l’analyse et l’évaluation des compétences professionnelles et personnelles. Ce bilan mesure également vos motivations et vos aptitudes. Après avoir passé les 3 phases (phase préliminaire, phase d’investigation et phase de conclusion), le bilan aboutit à un projet professionnel réaliste et en adéquation avec vos attentes. Le bilan peut durer de 6 semaines à 3 mois maximum.
Tester un métier pendant quelques jours : essayer de trouver un professionnel du métier dans lequel vous souhaitez entreprendre, et obtenir de ce professionnel que vous puissiez le suivre et observer son travail en étant à ses côtés pendant quelques jours. Vous pourrez ainsi vous imprégner de l’essentiel de son activité et vous faire un avis sur le métier en question.
Une fois votre domaine d’activité défini, il faut élaborer votre business plan. C’est ce document qui va vous permettre d’articuler vos projets, les réalisations et les moyens de mises en œuvre. C’est aussi le document qui va permettre à la banque, aux investisseurs et aux associés potentiels d’évaluer la viabilité de votre projet et de vous soutenir financièrement...
Lors du choix du nom de votre entreprise, vérifiez que celui-ci n’est pas déjà occupé, en faisant quelques recherches, notamment sur internet et auprès des organismes de propriété intellectuelle et / ou industrielle.
En espérant que ces quelques idées sur l’entreprenariat seront utiles à celles et ceux qui veulent se lancer, je vous souhaite bonne chance, et que l’Esprit entrepreneurial soit avec vous !
Joël-Eric Missainhoun (directeur général associé Groupe AFRICSEARCH, contributeur)