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Développement : au départ doit être la prise de conscience

En dépit des progrès indéniables que nous enregistrons tous les jours dans les domaines de la science et de la technique, malgré les grandes découvertes dont nous avons toutes les raisons d’être fiers et bien que plusieurs d’entre elles soient entièrement acquises et assumées dans notre vie au quotidien, nous devons reconnaître que trop de maux persistent ou même vont en s’aggravant sur notre planète.

il y a 8 mois

Le progrès profite essentiellement à un petit groupe de privilégiés et ses retombées n’ont certainement pas l’impact souhaitable sur la vie de nos populations et des communautés auxquelles nous appartenons.

Toutes ces avancées technologiques, toutes ces grandes prouesses ne remplissent pas la mission de rendre plus d’hommes et de femmes heureux.

Elles servent généralement à discriminer encore plus, à élever et à épaissir les murailles entre nous parce que trop souvent, elles enrichissent et favorisent un petit nombre, quand la grande majorité, elle, est écartée et s’appauvrit.

Et quand on n’y prend gare, ces avancées technologiques peuvent aller jusqu’à favoriser des conflits armés avec leurs cortèges de catastrophes jamais annoncées.

Dans le même temps, trop de solutions préconisées puis mises en place, quelquefois de manière très coercitive, pour garantir le développement, n’auront apporté ni la paix, ni le bonheur, encore moins l’épanouissement, qui sont les attentes légitimes des populations.

Je pense très fermement que le bonheur sur notre planète, passe par l’émergence d’une masse critique de personnes conscientes et responsables, centrées sur les autres, qui soient capables de mobiliser les énergies pour les grandes causes, de créer l’engagement, de susciter le sens de la responsabilité et d’inspirer l’envie de travailler mieux et surtout en coopération. Parce qu’elles auront consciemment mis leurs ressources, les réseaux d’influence et le meilleur d’elles-mêmes pour servir.

Individuellement, puis collectivement, nous avons encore le choix : Nous pouvons continuer à nous préoccuper uniquement de nos intérêts égoïstes au détriment des plus faibles et faire l’apologie de la raison du plus fort, ou bien nous pouvons enfin choisir de faire certaines choses qui puissent, en plus de nous rendre tous heureux, nous élever ensemble.

Il est faux de croire que notre monde est condamné à vivre dans la violence, dans la souffrance, dans la peur, dans l’injustice, dans l’inégalité exacerbée ou dans le mal avec toutes ses manifestations dont nous avons même honte de parler.

Par contre, il est juste de croire que nous pouvons façonner le monde que nous voulons pour nous et pour nos enfants, un monde où la recherche et le progrès favoriseraient l’épanouissement et la dignité de tous, parce qu’ils tiendraient compte de ce dont nous avons collectivement besoin et que tout le monde serait invité à contribuer suivant son vrai potentiel.

La bonne nouvelle, c’est que ce choix n’est pas seulement celui de quelques privilégiés.

Il n’est pas dans les seules mains de certains élus.

Il nous appartient à chacun d’entre nous et il est le nôtre tous les jours.

Mais cette prise de conscience, la seule capable de nourrir une espérance saine et réaliste, doit d’abord germer dans les plus petites de nos cellules communautaires c’est-à-dire, dans nos familles et sur nos lieux de travail.

Cette prise de conscience est essentielle. En réalité, elle devrait être le premier de nos soucis.

Gilles Atayi (directeur associé de G&A Africa Consulting, contributeur)