D'après les informations fournies par les autorités sanitaires, le premier cas concerne un homme de 46 ans, agriculteur résidant à Tabou. Ce dernier s'est présenté au centre de santé d’Iboké V2 le 1er juillet 2024 en raison de symptômes tels que fièvre, céphalées et éruption cutanée. Le deuxième cas est celui d'un élève âgé de 20 ans vivant dans le quartier Campement de Koumassi, qui présentait des éruptions cutanées ainsi que des manifestations sur les muqueuses.
Le diagnostic de variole du singe a été confirmé suite à l'analyse des échantillons biologiques réalisée par les instituts Pasteur d'Abidjan et de Dakar, comme le précise leministère de la Santé. La variole du singe, ou infection à virus monkeypox, est une maladie virale infectieuse transmissible par contact avec le sang ou les fluides corporels d'individus ou d'animaux infectés.
La détection des cas confirmés de variole du singe en Côte d'Ivoire nécessite l'instauration de mesures strictes en matière de santé publique afin d'endiguer la propagation de cette maladie.
En réponse à cette situation, le gouvernement a mis en œuvre plusieurs actions. Parmi celles-ci figurent l'activation du Centre des opérations d'urgence de Santé publique (COUSP), ainsi que le renforcement de la surveillance épidémiologique dans tous les établissements sanitaires pour permettre une détection précoce des cas suspects. Le gouvernement s'engage également à informer et sensibiliser la population sur les mesures préventives à adopter, tout en garantissant la prise en charge gratuite des malades.
De plus, il est prévu d'intensifier les mesures de prévention et de contrôle des infections au sein des établissements sanitaires et d'élaborer un plan multisectoriel pour lutter contre la variole du singe. Les autorités encouragent les citoyens à éviter toute manipulation d'animaux, ainsi qu'à s'abstenir de consommer des animaux sauvages retrouvés morts ou malades. Il est également conseillé de consommer uniquement de la viande bien cuite, et de consulter un centre médical en cas d'apparition de fièvre ou d'éruptions cutanées.
Les recommandations incluent également l'évitement des contacts physiques rapprochés avec les personnes infectées par la variole du singe, le port de gants et d'un équipement de protection lors des soins aux malades, ainsi que l'utilisation d'un mouchoir pour tousser ou éternuer avant de le jeter. Enfin, il est essentiel de se laver régulièrement les mains avec du savon et de l'eau après avoir été en contact avec une personne malade.
Richard Konan