Selon l’invité du CICG, en 2024, l’ANSSI a enregistré 12 100 dossiers, correspondant à un préjudice financier de 6,9 milliards de FCFA. Ce chiffre marque une hausse par rapport à 2023 (8 132 affaires) et 2022 (6 579 affaires), bien que le montant du préjudice ait diminué : 9,2 milliards FCFA en 2023 et 6,2 milliards en 2022.
Le lieutenant-colonel a aussi ajouté que parmi les victimes, on compte 60 % d’hommes pour 21 % du préjudice, 36 % de femmes pour 31 %, et 4 % d’entreprises. Ces entreprises concentrant à elles seules 48 % des pertes financières. La hausse du nombre de plaintes est liée à une plus grande pénétration de l’outil informatique dans la population, a-t-il expliqué.
Par ailleurs, les cybercriminels sont âgés de 14 à 40 ans, avec une prédominance masculine (70 % d’hommes contre 30 % de femmes).
Concernant les sanctions, une atteinte à la dignité humaine peut valoir une peine de 6 mois à 5 ans de prison et une amende de 1 à 6 millions FCFA. Les atteintes à l’honneur et à l’image, quant à elles, relèvent de l’article 367 du Code pénal, avec des peines allant jusqu’à 5 ans de prison et 10 millions FCFA d’amende, conformément à la loi n°2013-451.
L’ANSSI appelle à la vigilance et à la sensibilisation renforcée face à cette menace croissante.
Richard Konan