Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) tire la sonnette d'alarme face à un phénomène préoccupant qui entrave gravement ses missions de sauvetage. Les appels malveillants au numéro vert 180 atteignent des proportions alarmantes, compromettant l'efficacité des interventions d'urgence.
Lors de l’émission « Tout Savoir Sur » (TSS) du mardi 10 juin 2025, le lieutenant-colonel Bony Nimba Landry Stéphane, chef du Bureau Opérations du GSPM, a révélé que 97 % des appels sur cette ligne d’urgence sont abusifs. Ce chiffre met en lumière l’ampleur du manque de civisme qui nuit au système de secours en Côte d’Ivoire. Ces appels inutiles occupent les lignes téléphoniques et détournent les opérateurs de leur mission principale : venir en aide aux personnes réellement en danger.
Cette situation crée un cercle vicieux où les urgences véritables risquent de ne pas être traitées à temps, mettant en péril la vie des citoyens nécessitant une assistance urgente.
Par ailleurs, le lieutenant-colonel souligne que les
sapeurs-pompiers rencontrent également d’autres difficultés dans leurs
interventions, notamment le manque de coopération des populations qui entravent
la circulation des véhicules de secours lors des opérations.
Cette attitude irresponsable ralentit les opérations
de secours et peut entraîner des conséquences graves. La situation est aggravée
par la dégradation régulière des équipements de lutte contre l’incendie. Les
hydrants, poteaux et bouches d’incendie sont endommagés, ce qui compromet leur
efficacité. Ces infrastructures essentielles pour l’alimentation en eau lors
des interventions deviennent souvent inutilisables, obligeant les pompiers à
recourir à des solutions alternatives qui font perdre un temps précieux.
Face à cette problématique, le GSPM appelle à la
responsabilité collective. L’utilisation abusive du numéro d’urgence 180
constitue non seulement une infraction, mais aussi un geste pouvant mettre des
vies en danger. La protection des équipements de sécurité incendie ainsi que le
respect envers les véhicules de secours incombent à chaque citoyen.
Les autorités insistent sur la nécessité d’une prise de conscience générale afin de permettre aux sapeurs-pompiers d’exercer leur mission vitale dans des conditions optimales.